Le rôle du secouriste du travail
Le sauveteur secouriste du travail (SST) est formé pour intervenir en cas d’urgence et porter secours à toute victime d’un accident du travail ou d’un malaise, dans l’attente de l’arrivée des secours. Agissant pendant son temps de présence au sein de son entreprise, il applique les procédures d’intervention et utilise les équipements de secours présents dans l’entreprise.
Pour information, toute personne titulaire du SST est également détenteur de l’unité PSC1(Prévention et Secours Civique niveau 1) qui correspond à une action citoyenne d’assistance en dehors de son lieu de travail à toute personne ayant besoin de premiers secours.
Le sauveteur secouriste du travail est un membre du personnel qui a bénéficié d’une formation obligatoire pour accéder à ce statut. Selon le Code du travail (article R. 4224-15), la présence d’un employé ayant suivi une formation au secourisme en entreprise reste obligatoire dans les cas suivants :
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Dans les ateliers où sont effectués des travaux dangereux ;
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Dans les chantiers occupant au minimum 20 personnes pendant plus de 15 jours et où sont effectués des travaux dangereux.
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Dans les autres entreprises, sa présence n’est donc pas imposée, mais elle est fortement conseillée, sachant que le chef d’entreprise ou l’employeur reste le garant et le responsable de ses salariés en termes de santé et sécurité au travail.
Le sauveteur secouriste du travail est aussi un acteur interne de la prévention au sein de son entreprise. Il doit connaître les risques spécifiques à son entreprise, repérer les risques potentiels et faire remonter ses observations à ses supérieurs et aux instances chargées de la prévention.
Observer, analyser et améliorer la démarche de prévention de son entreprise doivent être au cœur de son action au quotidien.
Intervenir en cas d'accident ou de malaise. C'est l'avantage le plus évident de la certification SST. Un sauveteur secouriste du travail est en effet capable de prodiguer les gestes de premiers secours, permettant, si ce n'est de sauver la victime, de limiter ses séquelles.
En cette période de crise économique, il est important de rappeler que de mauvaises pratiques en matière de sécurité et de santé au travail coûtent cher. Qui plus est, des études de cas révèlent qu'une bonne gestion de la SST au sein d'une entreprise s'accompagne d'une augmentation de ses performances et de sa rentabilité.
Les blessures, les maladies et les décès liés au travail engendrent des coûts économiques élevés pour les individus, les employeurs, les pouvoirs publics et la société. Parmi les effets négatifs d’une mauvaise gestion de la Sécurité et de la Santé au Travail figurent les retraites anticipées coûteuses, la perte de personnel qualifié, l’absentéisme et le présentéisme (lorsque les employés vont travailler alors qu’ils sont malades, ce qui accroît le risque d’erreurs) et des coûts médicaux ainsi que des primes d’assurance élevés. Le coût que les blessures et les maladies liées au travail font peser sur la société est estimé à 3,9 % du PIB mondial et 3,3 % du PIB de l’Union européenne
Pour évaluer le nombre de salariés SST nécessaire dans son entreprise, l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) précise que le responsable de l’entité peut se faire conseiller par le Médecin du Travail. Cette évaluation se fait alors en tenant compte des effectifs, de la nature des activités et des risques spécifiques qu’elles engendrent, de l’amplitude des horaires de travail, et enfin de la distance séparant les différents sites au sein de l’entreprise.
D’une manière générale, on estime qu’entre 10 et 15% du personnel devront être formés en tant que SST.
Vous êtes employeur ? Ne négligez pas cette obligation réglementaire. En effet, lors de la visite de l’inspecteur du travail et notamment en cas d’accident du travail, une vérification de vos obligations en matière de sécurité est effectuée : présence de sauveteurs secouristes du travail mais également calendrier de la formation SST (initiale et de mise à niveau), équipements mis à disposition du personnel (équipements de protection individuelle et matériels de secours), respect des différentes normes.
La présence de salariés sauveteurs secouristes du travail fait donc partie de la politique RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) et de la politique de prévention des risques.
Tous les deux ans, une mise à niveau des compétences du salarié formé est nécessaire. Cette « mise à jour » de la formation au secourisme en entreprise, appelée « MAC » - Maintien et Actualisation des Compétences, consiste à réévaluer ses acquis pendant une session de sept heures. Ce stage est obligatoire pour prolonger la validité de son certificat pendant une nouvelle période de deux ans.